NUMÉRO SPÉCIAL - juin 2020 / N°11

Le premier niveau d’intervention des médecins généralistes est essentiel pour le repérage des troubles d’usage de produits (tabac, alcool, cannabis, médicament) qui peuvent devenir problématique. Ce repérage est la première étape d’une intervention graduée : prévention et éducation, intervention brève par le médecin généraliste lui même, relais vers les dispositifs spécialisés.

C’est pourquoi le Collège de la Médecine Générale (CMG) et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), qui anime et coordonne l’action du gouvernement en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives, s’engagent conjointement à développer des actions visant à favoriser l’implication des médecins généralistes dans la prise en charge des conduites addictives.

en savoir plus sur le partenariat

Durant la période de confinement, les consommations de cannabis ont évolué de manière hétérogène, en fonction de l’accessibilité au produit. 

Des reports de consommation du cannabis vers l’alcool ou les benzodiazépines ont été observées.

en savoir plus

Evaluation de la dépendance au cannabis : Questionnaire CAST

Aides et conseils pour les consommateurs et leur entourage : Application STOP cannabis

Portail élaboré par des professionnels des addictions : Intervenir addictions 

Orienter vers les dispositifs de soins en addictologie : en savoir plus

900 000 consommateurs quotidiens de cannabis en France.

Jusqu’à environ 25 ans, le cerveau est dans une phase de maturation. 
La consommation de cannabis avant cet âge est particulièrement délétère et peut favoriser :

• des troubles cognitifs, caractérisés par des résultats scolaires plus faibles ;
• des perturbations comportementales ;
• la survenue de troubles psychiatriques, de syndromes psychotiques.

Les effets sur la santé sont d’autant plus élevés que l’usage est régulier et que la teneur en THC dans le produit est forte. Or, la résine de cannabis est aujourd’hui 4 fois plus concentrée en THC qu’il y a 20 ans.

Malgré des niveaux d’usage qui diminuent régulièrement (la France est passée du 1er au 10ème rang en Europe entre 2014 et 2018 pour la consommation des adolescents de 15 ans), la consommation des jeunes Français demeure élevée.

En 2017, 39% des jeunes de 17 ans avaient déjà expérimenté le cannabis et près de 10% des garçons de 17 ans avaient déjà un usage régulier de cannabis.

L'essentiel sur.. jeunes et cannabis : informer sur les risques, protéger les plus jeunes

Télécharger le dossier

Le saviez-vous ?

Vous pouvez orienter les jeunes patients et leurs parents vers les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC). 

Elles accueillent les jeunes de 12 à 25 ans, ainsi que leur entourage pour faire le point sur les consommations de produits, et proposer une aide, avant que la consommation ne devienne problématique.

Pour trouver les CJC autour de votre cabinet : consultations jeunes consommateurs

Les dommages de la consommation de cannabis pendant la grossesse sont désormais bien documentés : faible poids de naissance, conséquences sur le neuro-développement de l’enfant et de l’adolescent, etc. Dès le projet de grossesse, il est préférable d’arrêter sa consommation (comme celle d’alcool ou de tabac).

Arrêter sa consommation de cannabis pendant la grossesse

Que faire si on a consommé du cannabis en début de grossesse ?

Que faire si c’est difficile d’arrêter ?

Et les autres drogues ?

Agir pour bébé : 
le point sur l'alcool, le tabac et le cannabis

L'essentiel sur ... Alcool, tabac, cannabis et grossesse

Télécharger le dossier

Rendez-vous le Vendredi 3 juillet 2020 - 11h45

Défi cannabis : quel rôle pour le médecin généraliste dans la lutte contre la consommation et la prise en charge par le cannabis médical ?

A l'occasion du 14ème Congrès annuel de la Médecine Générale prévue les 2 et 3 juillet (e-congrès), le CMG et la MILDECA proposent aux participants de relever le "défi cannabis" : clarifier les spécificités de la place du médecin généraliste dans la prise en charge du cannabis non médical et la prise en charge par le cannabis médical.

La prise en charge de la consommation de cannabis non médical est toujours un enjeu, notamment auprès des populations particulièrement fragiles (femmes enceintes et adolescents). Et le médecin généraliste doit faire face au changement de perception des conséquences de la consommation par les usagers dû aux expérimentations du cannabis thérapeutique en France.

Sous le format d'une table ronde, les débats auront lieu en présence de Catherine Laporte, médecin généraliste à Clermont-Ferrand et Responsable du Groupe de travail "Réduction des risques et addiction" du CMG, du Dr Nicolas Prisse, Président de la MILDECA, du Pr Dagmar Haller, Responsable de la recherche au sein de l'Unité des Internistes Généralistes et Pédiatres de Suisse, et du Pr Nicolas Authier, Chef de service de pharmacologie au CHU de Clermont-Ferrand.

Information et inscription : CMGF

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) applicable à partir du 25 mai 2018 impose votre consentement pour continuer à recevoir les informations de la part du Collège de la Médecine Générale. Vous recevez cet email car vous êtes inscrit(e) sur notre liste de diffusion. Vos données ne seront jamais partagées, vendues ou échangées. Les contenus que nous partageons vous informent sur l’actualité du CMG et celle de ses partenaires. Vous pouvez bien sûr à tout moment vous désinscrire de nos échanges grâce au lien situé en bas de chacune de nos communications. 

Cet email a été envoyé à [[EMAIL_TO]], cliquez ici pour vous désabonner.